Cet article au complet a été pris du cours à la carte Le Symbolisme du Corps Humain, offert par le CMDQ. Tout ceux qui s’inscrivent et donnent le mot de passe: FOIE n’auront pas à payer les frais d’enregistrement de 45$!
Alors on y va:
LE FOIE
Il transforme la nourriture en Moi.
Tout ce qui est absorbé par l’intestin grêle se retrouve dans le foie pour y subir une dernière transformation avant de passer dans la circulation sanguine, c’est-à-dire avant d’être intégré à nos cellules.
Il participe aussi à la fabrication d’enzymes et d’hormones importantes.
Sur un plan psychophysiologique, on peut distinguer à ce niveau 4 grandes lignes en relation avec le foie :
- Désir de s’approprier et de faire sien.
- Image du moi.
- Adaptation aux circonstances.
- Une neutralisation des toxines.
Notion de désir, de faire sien
Déjà, le foie accumule le glycogène qu’il va redistribuer en glucose, à la demande du pancréas. Cette énergie va lui permettre de réaliser ces désirs, ou s’il y a rupture, manquer de les réaliser, par manque d’énergie justement : dans l’hépatite, on retrouve une grande fatigue. Notons aussi que le foie est l’organe qui a une grande capacité à se régénérer, comme le désir. C’est dans cet organe que le moi s’approprie l’extérieur pour le faire sien ; et l’on voit là les troubles qui apparaissent lorsque ce comportement physiologiquement nécessaire déborde dans nos attitudes envers autrui : amours, amis, enfants.
Le foie est souvent malade par surcharge : boulimie, inadéquation alimentaire. L’hépatite A montre une « mauvaise » rencontre alimentaire. Quant à l’hépatite B, on trouve une mauvaise rencontre avec le virus transmis par le sang d’un autre… il s’agit d’une difficulté à faire sien une autre entité, cela peut provenir d’une mauvaise rencontre due à une multiplicité de partenaires sexuels : également boulimie.
Dans ce mode de fonctionnement excessif de vouloir faire sien « à tout prix », on retrouve la confusion entre l’avoir et l’être. On cherche par des possessions multiples extérieures (aliments, partenaires) à combler une souffrance du moi, de l’être.
Notons aussi que c’est par cette fonction de redistribution du sucre qu’il sous-tend l’activité musculaire. Et inversement, une façon de bien drainer un foie est aussi d’avoir une activité physique régulière : faire circuler l’énergie, ne pas thésauriser, car dès qu’il y a stagnation d’énergie, accumulation, il y a source de problèmes.
Le foie, impliqué dans l’image du moi
Le foie est affecté dans les remises en cause de l’image que nous avons de nous-mêmes ; n’oublions pas que le foie, c’est aussi la foi en nous !
Et lorsqu’il y a hépatite, elle survient certes au cours d’une rencontre avec le virus, mais cette rencontre, elle, arrive toujours lorsque nous sommes dans une problématique de perte affective, de manque de confiance totale en nous. Par exemple : Jean-Pierre fait une hépatite à la suite d’une rupture avec la femme qu’il aime profondément. Déjà en couple avec la mère de sa fille, il rompt, car sa compagne vient d’apprendre cette liaison et le menace de partir avec sa fille. Il se sent coupable par rapport à sa fille, même si la cohabitation avec sa compagne était fondée sur une certaine liberté, il a peur de perdre sa fille, et en même temps il se sent coupable par rapport à la femme qu’il aime, car il la fait atrocement souffrir. Sa souffrance à lui ne compte pas, il n’a pas pu faire sien son amour, n’est pas capable de trancher pour être fidèle à une éthique. Il fait une très grave hépatite à la suite de cet épisode.
Le foie = capacités d’adaptation
Il adapte la nourriture qu’il reçoit pour la faire nôtre. De même, il est en cause dans les adaptations de nos expériences de vie. Comment les intégrons-nous à notre moi profond ? Devant des injustices, on peut aussi refuser d’intégrer cela en nous : c’est également ce qu’est parfois l’hépatite… Au pire cela peut aller jusqu’à une autodestruction, un rejet de la vie telle qu’elle se présente au sujet… et c’est la cirrhose, voire le cancer du foie.
Le foie = neutralisation des toxines
C’est par sa fonction biliaire que le foie nous parle de l’amertume, de la colère que nous ne digérons pas, dans nos vies…
En hébreu, le foie se dit KAVED, c’est-à-dire lourdeur, pesanteur, richesse, puissance.
Pour Annick de Souzenelle, il « exprime le siège de la puissance divine, celui de sa gloire : le foie
est le lieu où s’engrange la lumière de l’accompli ».
Ce mot KAVED a pour valeur numérique 26, c’est-à-dire celle du nom sacré : le foie est donc appelé à se nourrir du Nom, à en acquérir ses énergies et se tourner vers l’intérieur, vers l’Être. En même temps qu’il est porteur de l’énergie du Nom divin, c’est aussi l’organe qui peut se régénérer le mieux, comme un pardon permanent à nos errances ?
Peut-on voir un lien avec le fait que la parole est liée à l’énergie du foie ? Le Verbe, le Logos, la vraie parole, celle qui guérit tire son énergie dans notre incarnation de l’organe foie, comme si, déjà inscrit en nous par la vibration du nom sacré au niveau de cet organe, notre parole aussi était appelée à vibrer à cette mesure-là…
Toutes nos émotions, nos colères, nos jalousies alourdissent le foie (pesanteur), comme certaines nourritures physiques qui en parasitent son fonctionnement (alcool, excès de sucre). Si nous donnons ainsi du poids à nos peines, à nos sentiments, à ces nourritures, nous allons détourner notre foie de sa fonction ontologique, qui devrait être de donner du « poids à la Lumière Divine. Autrement dit, d’après cette analyse étymologique et ontologique, nos expériences de vie amenées par l’intestin grêle au niveau du foie devraient être transmutées par notre énergie du foie, si elle fonctionne bien, en lumière… Notons que la plante utilisée en phytothérapie pour aider le foie à mieux fonctionner s’appelle la chélidoine, c’est-à-dire la « Grande éclaire » !
Le Pouvoir de la Lumière
Transmuter l’inaccompli en accompli par l’énergie du foie qui a normalement le pouvoir de Vision : pour pouvoir faire cela il faut voir juste. Il est intéressant de remarquer aussi que les troubles de la vision « appartiennent » au foie en MTC ; et un des premiers signes d’hépatite est la coloration jaune du blanc de l’œil. Dans nos troubles hépatiques, nous n’y voyons plus clair, car le foie est trop encombré de toxines ! Et un degré plus grave, qui signe une atteinte quasi irréversible du foie, c’est la torpeur puis le coma hépatique, dans lequel notre vigilance n’est plus présente.
C’est parce que notre vision est troublée par les excès de nos émotions que le foie tombe malade. Nous n’avons plus la vision juste des choses, empêtrées dans nos désirs de faire nôtre.
Enfin, le foie serait cette porte étroite (la veine porte ramène le sang dans le filtre qu’est le foie) du passage de l’inaccompli en accompli à travers notre propre corps.
Le poids du Nom sacré (même vibration au niveau des chiffres) inscrit dans le foie devrait être là pour éclairer l’homme (lui donner la vision juste des choses) et le faire accéder à un niveau spirituel. Mais le plus souvent, c’est le poids de notre lignée familiale et de ses mémoires lourdes de pertes affectives qui vient engorger nos foies… Honorer nos géniteurs, revient aussi au foie, mais leur donner le juste poids aussi : ni trop lourd, ni pas assez.
Ce qui doit « peser » sur le foie, c’est la Lumière, et lorsque nous donnons trop de poids à d’autres choses, on perd la vision de ce qui éclaire.
Notons enfin que le foie, en MTC, dirige aussi, en plus de la vision, le retour veineux, c’est-à-dire le sang chargé du vécu (du poids ?) qui est ramené au cœur par l’intermédiaire des veines… trop de poids dans notre vécu, dans nos histoires de clan alourdit nos veines.
si cet article vous a plu, vous aimeriez peut-être:
Laisser un commentaire