Ces deux activités, apprendre et aider vont de pair. Je l’ai appris dans ma pratique d’acupuncteur et d’homéopathe : on apprend tout au long de sa vie, principalement lorsqu’on est confronté au désir de soigner et de progresser. Avec le savoir, nous pouvons construire des objectifs réalistes, découvrir ce qui va réussir et ce qui relève d’un domaine plus spécialisé. Nos balises sont claires et nous n’hésitons pas à référer chez le médecin les malaises qui relèvent davantage d’un trouble lésionnel que fonctionnel.
Après tant d’années de collaboration avec la médecine traditionnelle, il devient urgent de faire une MISE EN GARDE :
Concernant les matières fondamentales en anatomie physiologie et en sciences pures
- Dans l’Ouest canadien les lobbies pharmaceutiques, de façon assez agressive, ont réussi à obtenir une protection légale du titre de naturopathe, ND en formant des docteurs naturopathes avec un temps de formation (4 ans) consacré principalement aux matières fondamentales de la médecine, de la pharmacie et même de la chirurgie mineure. Le titre de « docteur naturopathe » (ND) implique essentiellement celui de docteur en médecine (MD), et comprend également la médecine conventionnelle (allopathique). On peut affirmer que les «médecins naturopathes» violent la philosophie naturopathique en se livrant à des pratiques conventionnelles afin d’obtenir une approbation officielle. De plus, on devine leur intention de bloquer l’accès à la profession tout en contrôlant l’enseignement et la pratique. Nous regrettons beaucoup la soumission de plusieurs écoles de naturopathie du Québec à cette dictature qui, sous prétexte de vouloir obtenir une reconnaissance, ont complètement réduit la richesse de la naturopathie traditionnelle tout en gonflant artificiellement les heures de formation !
- Au CMDQ, nous ne voulons pas former des médecins naturopathes. Nous pensons qu’une formation d’environ 1200 à 1500 heures suffit à former un bon naturopathe. Ce sont les normes exigées par les associations professionnelles du Québec. Du même coup, la formation en anatomie-physiologie reste un pré requis qui ne devrait pas excéder 250 heures.
Concernant les méthodes de soins enseignées
- En complément du précédent paragraphe, un naturopathe doit avoir accès à l’enseignement d’une variété de techniques de soins qui, en plus des cours d’hygiène et d’éducation à la santé, ont fait leur preuve, tels que : les approches corporelles, les approches ortho-moléculaires, la phyto-énergétique, la gemmothérapie, l’aromathérapie, la nutrithérapie, les thérapies énergétiques, les ondes électromagnétiques, les biothérapies, l’homéopathie, l’oligothérapie, la relation d’aide.
- La variété de ces méthodes de soins apprises permet au naturopathe de répondre efficacement au profil spécifique de ses clients.
- Certaines écoles ont un contenu de cours insuffisant en matière de méthodes de soins. Les programmes qui se basent uniquement sur l’enseignement français ou européen, sont généralement incomplets à ce niveau. En France, par exemple, la plupart des soins thérapeutiques sont interdits aux non médecins et ne sont donc pas enseignés. Reste principalement des cours basés sur les matières fondamentales, l’hygiène vitale, l’alimentation et un cours d’iridologie aussi inutile qu’inefficace en pratique. Le surplus d’heures en anatomie physiologie sert à gonfler artificiellement les heures de formation, le tout au détriment des techniques de soins.
Concernant le doctorat
- Plusieurs écoles offrent un programme de doctorat pour attirer des clients ; le doctorat est réservé aux études universitaires, porter ce titre serait illégal et indigne aux yeux du public. Ne tombez pas dans ce piège.
Concernant les stages clinique
- Méfiez-vous des promesses de 500 heures de stages clinique ! Les écoles n’ont pas ou très peu de clients en consultation désireux de se faire soigner par des étudiants. Comme, il y a une centaine ou plus d’étudiants par année en demande, ces stagiaires passent leur temps à attendre et finissent par partager un patient entre six praticiens. Ces heures payées et perdues en attente représentent une grande partie des 500 heures promises mais sont comptabilisés quand-même comme stages clinique avec la complicité aveugle ou bienveillante de certaines associations professionnelles.
En conclusion je vous invite à garder un esprit ouvert aux nouvelles idées, mais agir toujours avec le bon sens pour trouver ce qui est le mieux pour vous et votre communauté.