Ces deux activités, apprendre et aider vont de pair. Je l’ai appris dans ma pratique d’acupuncteur et d’homéopathe : on apprend tout au long de sa vie, principalement lorsqu’on est confronté au désir de soigner et de progresser. Avec le savoir, nous pouvons construire des objectifs réalistes, découvrir ce qui va réussir et ce qui relève d’un domaine plus spécialisé. Nos balises sont claires et nous n’hésitons pas à référer chez le médecin les malaises qui relèvent davantage d’un trouble lésionnel que fonctionnel.
Après tant d’années de collaboration avec la médecine traditionnelle, il devient urgent de faire une MISE EN GARDE :
Le refuge (ou les écoles) des médecins ratés
- Dans l’ouest canadien les lobbies pharmaceutiques, de façon assez agressive, ont réussi à obtenir une protection légale du titre de naturopathe, ND, en formant des docteurs naturopathes avec un temps de formation (quatre ans) consacré essentiellement aux matières fondamentales de la médecine, de la pharmacie et même de la chirurgie mineure. Le titre de « docteur naturopathe » (ND) implique essentiellement celui de docteur en médecine (MD), où 80% du programme concerne la médecine conventielle. On peut affirmer que les « médecins naturopathes» violent la philosophie naturopathique en se livrant à des pratiques médicales conventionnelles afin d’obtenir une approbation officielle. De plus, on devine leur intention de bloquer l’accès à la profession, comme ils l’ont fait pour l’acupuncture, tout en contrôlant l’enseignement et la pratique. Nous regrettons beaucoup la soumission de plusieurs écoles de naturopathie du Québec à cette dictature qui ont complètement réduit la richesse de la naturopathie traditionnelle, tout en gonflant artificiellement les heures de formation pour faire beaucoup d’argent !
- Plusieurs écoles profitent donc d’un flou juridique pour promettre un programme de doctorat, et ainsi attirer des clients ; le doctorat est réservé aux études universitaires et non aux écoles privées. Ce titre est autant illégal qu’indigne aux yeux du public. Ne tombez pas dans le piège des écoles RDR : « refuge des docteurs ratés » : Acceptez de porter humblement le titre de Praticien et laissez le titre de docteur aux médecins.
- Au CMDQ, nous ne voulons pas former de docteurs naturopathes. Vous conviendrez qu’une formation d’environ 1200 heures théoriques, ou 1800 heures en incluant la clinique, soit amplement suffisante à former un bon naturopathe. Ce sont les normes exigées par toutes les associations professionnelles. Du même coup, la formation en anatomie-physiologie devrait représenter 15% du temps, approximativement, et non pas 50% et parfois plus !
Concernant les méthodes de soins enseignées
- En complément du précédent paragraphe, un naturopathe doit avoir accès à une plus grande variété de techniques de soins qui, en plus des cours d’hygiène et d’éducation à la santé, ont fait leur preuve : les approches corporelles, les approches ortho-moléculaires, la phyto-énergétique, la gemmothérapie, l’aromathérapie, la nutrithérapie, les thérapies énergétiques, les biothérapies, l’homéopathie, l’oligothérapie, la relation d’aide.
- La variété de ces méthodes de soins apprises permet au naturopathe de répondre efficacement au profil spécifique de ses clients.
- Il est donc primordial pour les candidats de vérifier les contenus en matière de méthodes de soins auprès les écoles. Les programmes qui se basent uniquement sur l’enseignement français ou européen, sont généralement incomplets à ce niveau. En France, par exemple, la plupart des soins naturels sont interdits aux non-médecins et ne sont donc pas enseignés. Reste principalement des cours fondés sur les matières fondamentales, l’hygiène vitale, l’alimentation et un cours d’iridologie aussi inutile qu’inefficace concrètement. Le surplus d’heures en anatomie physiologie sert à gonfler artificiellement les heures de formation, le tout au détriment des techniques de soins.
Concernant les stages cliniques
- Méfiez-vous des promesses de 500 heures de stages cliniques ! Les écoles n’ont pas ou très peu de clients en consultation désireux de se faire soigner par des étudiants. Comme, il y a une centaine ou plus d’étudiants par année en demande, ces stagiaires passent leur temps à attendre et finissent par partager un patient entre six praticiens. Ces heures payées et perdues en attente représentent une grande partie des 500 heures promises. Pourtant, ils sont comptabilisés quand même comme stages cliniques avec la complicité aveugle ou bienveillante de certaines associations professionnelles.
En conclusion, je vous invite à garder un esprit ouvert aux nouvelles idées, mais agir toujours avec le bon sens pour trouver ce qui est le mieux pour vous et votre communauté.